L’internationalisation n’est qu’une première étape d’un processus d’adaptation qui consiste à isoler tous les élément d’un site spécifique à la culture locale. Cette étape est suivie d’une phase de traduction et de localisation.
La traduction
La traduction est le processus par lequel le texte d’un site est traduit mot à mot dans une autre langue.
Des écueils sont toutefois à éviter dans ce processus. En effet, la traduction littérale des expressions provoque souvent des contresens ou des traductions inadéquates. Afin d’éviter ces travers, la traduction devrait être effectuée par des professionnels dont la langue d’origine est celle du pays pour lequel il faut adapter le site. C’est ce processus qui produit les meilleurs résultats, même s’il est coûteux.
Des logiciels de traduction automatique, plus ou moins réussis, sont maintenant à la disposition des concepteurs de sites (certains moteurs de recherche proposent même de traduire dans votre langue les sites que vous consultez).
Dans les outils actuels, la traduction s’effectue phrase par phrase : le logiciel analyse le texte, puis utilise un ensemble de règles grammaticales et une base de données (un dictionnaire) pour le traduire dans la langue cible. La traduction logicielle fonctionne très bien pour les documents techniques qui ont des règles de grammaire très strictement respectées, et qui ne contiennent pas d’ambiguïté. Ces situations sont finalement plutôt rares.
La localisation du texte
Problèmes techniques et Unicode
Au delà de la localisation du contenu textuel, il faut prendre en compte de nombreux problèmes techniques. L’un d’entre eux est la gestion des différents ensembles de caractères. Les langues de l’ouest comme l’anglais, le français et l’allemand, utilisent moins de 256 caractères, ils peuvent donc être représentés par 8 bits (one-byte encoding). Les langues asiatiques comme le japonais et le chinois comportent des milliers de caractères et nécessitent d’être codés par 16 bits (double-byte encoding).
Unicode est une norme en développement qui est destinée à permettre l’échange et la bonne présentation de toutes les langues du monde par les navigateurs.
Cependant, même s’il est capable de couvrir les principes d’écriture des langues du monde entier, ce n’est pas encore une norme universelle : l’encodage sur 16 bits du texte utilisant des schémas d’encodage différents, il requiert l’utilisation de plug-ins pour pouvoir afficher le texte correctement.
Sens de lecture horizontal et vertical
Les langues telles que l’arabe et l’hébreu posent d’autres complications liées à leur sens de lecture de droite à gauche. La langue Chinoise quant à elle se lit de haut en bas. Mis à part Unicode, il n’y a aucun moyen de permettre l’affichage de ces langues de manière cohérente sur les navigateurs.
Maintenance multi-langagière
Une fois que le site a été localisé dans différentes langues, comment faire pour les mettre à jour ? Idéalement, lorsqu’une mise à jour est faite sur le site d’origine, elle devrait pouvoir être répercutée sur les sites de toutes les autres langues.
Mots inexistants
Certains termes n’ont pas d’équivalent dans les autres langues : par exemple, les mots anglais " diskette ", " zooming ", et " planning " ne sont pas directement traduisibles en langue thaï. Lorsque les traducteurs rencontrent ce genre de mots, ils doivent souvent inventer des phrases pour faire comprendre leur sens.
Caractères spéciaux et spécifiques
Beaucoup de langues européennes contiennent des caractères accentués particuliers, comme ë, ä, â, ß, æ, õ, etc. Les concepteurs doivent donc faire en sorte de permettre l’affichage et l’enregistrement de ces différents caractères dans les langues des cibles.
La démarche d’internationalisation n’amène pas que des problématiques de traduction et de localisation des textes, elle pose également d’autres problème de localisation.
Pour aller plus loin et télécharger le document d’origine complet :
www.lergonome.org