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Principes et étapes de la certification


Article paru le : 23 décembre 2002

Les pré-recquis

Les systèmes de certifications reposent toujours (sur Internet comme dans d’autres domaines) sur les éléments suivants :

- Le référentiel : c’est le document qui précise le domaine d’application, le secteur concerné, les règles précises de fonctionnement, les exigences particulières. Suivant les cas, le référentiel sera appelé Charte, Règlement, Contrat, et dans certains cas, il pourra même constituer ou devenir une norme. Dans tous les cas, l’obtention du certificat est soumise à l’acceptation et au respect du référentiel.

- L’auteur responsable du référentiel : c’est l’organisme qui définit le référentiel, qui doit le mettre en forme et le faire évoluer en fonction du temps. Sur Internet, à l’heure actuelle, l’organisme certificateur est presque toujours l’auteur de son propre référentiel, mais ce n’est pas toujours le cas : dans le cas des normes, le référentiel devient un outil absolu sur un territoire ou pour un domaine d’activité, et il devient indépendant des organismes certificateurs (2).

- L’organisme certificateur : il est chargé de contrôler l’application du référentiel et de délivrer le certificat. Il peut s’agir d’un ou plusieurs auditeurs, ou encore d’un comité d’examen, bref, une autorité compétente sur le sujet abordé. Dans certains cas, c’est le même organisme qui définit le référentiel et vérifie son application. De toute façon, l’organisme doit pouvoir faire la preuve de son indépendance de jugement dans le cadre de la délivrance du certificat.

- Une cible, qui se décompose en deux parties : les sites certifiés et leur public (c’est à ce public que la certification va apporter de la confiance).
Il suffit qu’un seul de ces pré-requis soit manquant ou insuffisant pour que le certificat ait des difficultés pour être reconnu.

Conditions de bon fonctionnement

La qualité du référentiel : Le certificat doit avoir une signification pratique, technique, ou éthique : ce sont les critères objectifs que doivent respecter les sites certifiés, mais aussi les critères objectifs que doit respecter l’organisme certificateur (quelquefois, ce deuxième point est nettement moins mis en évidence que le premier).
Par ailleurs, le référentiel doit avoir un domaine d’application bien défini, et lorsque cela est possible, la part laissée à l’interprétation doit être la plus étroite possible.

Le certificateur : L’organisme certificateur doit garantir une objectivité totale. Ce point dépend beaucoup de la qualité du référentiel. Dans tous les cas, l’organisme certificateur doit pouvoir examiner la conformité d’un site par rapport au référentiel dans un esprit parfaitement objectif et impartial. D’où l’importance qu’il faut accorder à la formation et à la compétence des auditeurs. La réputation, la crédibilité et l’expérience de l’organisme certificateur sont des atouts considérables.

Un certificat sans caution sérieuse (histoire, société importante, autres certifications réussies dans d’autres domaines ou secteurs) devra faire le double du travail. Dans un premier temps, il devra faire reconnaître sa compétence en tant qu’organisme certificateur, et c’est alors seulement qu’il pourra se battre sur la signification réelle de son certificat : autant dire que ce n’est pas gagné d’avance …

Reconnaissance : Un certificat ne prend réellement son sens que s’il est connu, qu’il concerne de nombreux sites de son secteur, et que l’organisme qui le gère fait en sorte, par ses actions de communication et mesures obligatoires d’identification, que la connaissance et la reconnaissance de son sceau augmentent.

Ce problème a une importance considérable : il existe actuellement plusieurs certificats relatifs aux sites et aux transactions en ligne (même domaine d’application) et s’adressant au grand public (même cible). Il y a peu de chances que les utilisateurs soient prêts à mémoriser l’image de nombreux sceaux. il faut probablement s’attendre à des regroupements, voire à des disparitions.

A terme, on peut imaginer la coexistence de deux à trois labels réellement crédibles pour le grand public, mais pas beaucoup plus. On a donc des chances d’assister à un combat farouche sur le terrain de la communication, et c’est le point que nous allons aborder dans la suite de cet article.

Elie Sloïm
Responsable du site e-qualité
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(2) Par exemple, l’AFNOR (normes françaises) ou l’ISO (normes internationales) garantissent et font évoluer les normes, mais ne vérifient pas directement leur application, qui est presque toujours déléguée à d’autres organismes.